Rencontre avec Céline Westerberg et Anna Rhode

En 2019, ces deux Danoises lançaient de concert Petites Pommes : une marque de jolies bouées, à la fois qualitatives et responsables. Aujourd’hui, leurs produits sont vendus dans plus de 40 pays à travers le monde et figurent en bonne place à l’Eden Rock de Saint-Barth comme au Soho House de Barcelone. Retour sur un succès loin d’être annoncé.

Que faisiez-vous avant de créer Petites Pommes ?

A. R. : Celine était assistante de direction dans une grande entreprise médicale danoise. De mon côté, je travaillais pour les services Ventes et Marketing de Lego. Elle et moi avions beaucoup vécu à l’étranger auparavant, ce qui explique que nous ayons eu dès le départ une vision très internationale de Petites Pommes. D’ailleurs, peu après notre rencontre à Copenhague, suite à la naissance de nos filles, Celine a déménagé pour Hong Kong et moi pour la Zambie. C’est depuis ces deux pays que, en 2018, nous avons commencé à réfléchir ensemble, à distance, à la création de Petites Pommes.

Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans les bouées ? C’est un marché de niche, non ?

C. W. : C’est le moins que l’on puisse dire ! D’ailleurs, je ne vous cache pas que beaucoup de nos proches ont fait une drôle de tête quand nous leur avons fait part de notre projet. L’idée de créer une bouée à la fois belle et solide est venue de nos difficultés en vacances à justement en trouver une pour nos filles. Et pour cause, après avoir effectué quelques recherches supplémentaires, il nous est apparu qu’un tel produit n’existait tout simplement pas ! « Proposons-le, nous sommes-nous dits, aux parents soucieux de qualité comme nous ! »

Développer ces produits n’a pas été de tout repos…

A. R. : Effectivement, nous avons assez vite dû nous rendre à l’évidence : réaliser des choses simples et de grande qualité n’est pas aussi aisé que nous le pensions. En 2019, la première série fabriquée affichait une forme bizarre, du fait, çà et là, d’un très léger décalage du trou sur le côté, nous obligeant dès lors à inspecter une à une ces bouées pour retenir celles qui pouvaient encore être commercialisées. Impossible aujourd’hui de rencontrer ce type de déconvenue, puisque nous travaillons avec une société de contrôle qualité de renom. Mais, là n’a pas été notre seul problème. Non, ce qui nous a demandé le plus d’effort a été de respecter scrupuleusement l’ensemble des normes en vigueur en matière d’étiquetage ou encore de propriétés des produits. Elles diffèrent d’un pays à l’autre. Vendre à l’internationale impose donc de se conformer aux législations européennes certes, mais aussi australiennes, américaines, japonaises… Désormais, nous sommes fières de pouvoir affirmer que c’est le cas.

Vous indiquez produire vos bouées « de manière responsable » : qu’entendez-vous par là précisément?

C. W. : En tant que marque et fabricant, nous prenons très au sérieux les responsabilités qui nous incombent. Cela vaut naturellement pour nos produits, mais aussi pour la manière dont nous interagissons avec nos partenaires commerciaux. Dans ce domaine-ci, nous visitons régulièrement notre principale usine pour des contrôles qualité et entretenons d’excellentes relations avec ce fournisseur. En ce qui concerne les produits maintenant, nous utilisons du plastique recyclé lorsque l’usage de ce matériau est encore nécessaire, nous nous efforçons de réutiliser les rebuts de production pour notre matériel marketing, nous veillons au maximum à réduire les emballages, nos livraisons sont expédiées par voie maritime jusqu’à nos entrepôts et, enfin, nos coûts de production intègrent une contribution au projet ReSea, très actif dans la lutte contre la pollution des océans par les matières plastiques. Cette année, nous nous sommes ainsi engagées à financer la collecte d’une tonne de plastique !

Aujourd’hui, vous commercialisez également d’autres articles que vos bouées…

A. R. : Oui, au fur et à mesure de notre croissance, nos collections se sont étendues à toutes les tranches d’âge, et pas seulement du côté des enfants. Désormais, nous offrons une gamme plus large de produits, dont des masques par exemple. Sans parler des nouveautés à venir !

C. W. : Pour autant, nous n’avons absolument pas l’intention de devenir un mastodonte, produisant tout et… n’importe quoi. Nous sommes fières d’agir sur un marché de niche en tant que fabricant spécialisé dans les bouées, notre produit phare à jamais !

Pourquoi avoir choisi un nom de marque français ?

A. R. : Nous avons cherché le nom de notre société après la naissance de nos filles, le même jour, à la mi-septembre. Cette époque de l’année correspond à la saison des pommes. Nos recherches tournaient donc autour de The ApplesSmall ApplesLittle Apples… Jusqu’à ce que nous réalisions que les moodboards de notre première collection présentaient presque exclusivement des images prises sur la Côte d’Azur…, et que tout sonne mieux en français ! Vous n’êtes pas d’accord ?