Du 26 au 30 juin prochain se tiendra à Givry la 27ème édition de ces rencontres entre musiques du monde, vins et culture locale, placées depuis l’an dernier sous la présidence de ce Givrotin de cœur, propriétaire-gérant de l’Athenaeum de Beaune. À quelques jours seulement des premières festivités, retour avec lui sur l’histoire de ce festival et sur son actualité imminente.
Comment sont nées Les Musicaves ?
Il s’agit depuis le début d’un projet porté par Philippe Perrousset. À la fin des années 1990, ce professeur au Conservatoire du Grand Chalon a l’idée de créer un festival associant musiques d’ailleurs et vins de Givry. D’année en année, Les Musicaves gagnent en notoriété pour, assez vite, atteindre la configuration que nous lui connaissons actuellement : sur 5 jours, du mercredi soir au dimanche matin, une dizaine de concerts live et un bar à givry, réunissant au total plusieurs milliers de personnes.
Un véritable succès…
Oui, à l’évidence, et pour diverses raisons. D’abord, il y avait une place à prendre : rien n’existait vraiment autour des musiques du monde dans la région. Ensuite, en la matière, Les Musicaves se distinguent par une programmation très pointue. Pas de stars planétaires certes, mais des musiciens de renom et ce, dans des genres très variés. Enfin, la cour du domaine Thénard, où se tient historiquement la majeure partie des concerts, se prête particulièrement bien à cet évènement. En plein cœur de Givry, sa configuration offre « deux salles/deux ambiances » : d’un côté, la scène permettant de vivre pleinement la musique ; de l’autre, le bar, à l’écart, où apprécier une large palette de vins de l’appellation et discuter, aux sons des musiques live.
Comment les vignerons, justement, participent-ils aux Musicaves ?
Leur soutien est essentiel. Ils financent pour partie cet évènement annuel, prêtent main forte pour qu’il se déroule dans les meilleures conditions et proposent leurs vins à des tarifs préférentiels, de façon à les rendre accessibles au plus grand nombre (4€ le verre de givry, 25€ la bouteille de Givry 1er Cru). Sans eux, le festival n’existerait pas. Idem pour les commerçants et restaurants de la ville qui mettent à leur tour la main à la pâte, en nous aidant à sustenter tout le monde.
Et vous dans tout cela ?
En 2023, après plus de 25 années de bons et loyaux services, Philippe Perrousset et ses équipes étaient arrivés au bout de l’énergie qu’ils pouvaient mettre dans Les Musicaves. Sans la mise en place d’une nouvelle organisation, le festival disparaissait. Ce constat m’attristait. Nombreux sont celles et ceux qui ont été portés chaque année par ces festivités, moi y compris. Enfant de Givry, je me suis à plusieurs reprises rendu à ces concerts. À chaque fois, j’y ai fait de belles découvertes. Cette curiosité-là, il me semblait utile de l’entretenir. Je me suis donc lancé, de bon cœur. Et ce, d’autant plus que vins et cultures constituent les piliers de l’Athenaeum de Beaune…
Avec quelles envies avez-vous avez repris Les Musicaves ?
Des envies, nous en avons plein ! Mais, dans l’immédiat, il s’agit surtout de pérenniser cette manifestation. Pour ce faire, je me suis entouré de toute une équipe de musiciens de la région. Des trentenaires, formés au Conservatoire du Grand Chalon, eux aussi bercés par le festival et désireux de le voir perdurer : Olivier Pierre, DJ et coordinateur ; Louis Clément, scénographe, artiste numérique et régisseur ; ainsi que Simon Girard, tromboniste et responsable de la programmation avec Léo Ouillon, saxophoniste ténor. Tous souhaitent ardemment cultiver cet esprit d’ouverture sur les musiques d’ailleurs et cet ancrage dans le territoire local si chers aux Musicaves, à des prix toujours aussi raisonnables : 22€ maximum, la soirée de trois concerts. L’aventure continue !